dimecres, 2 de maig del 2018

L'incendie du Reichstag le 27 février 1933 marque le début de la dictature nazie

Il y a 85 ans le Parlement allemand était ravagé à Berlin par les flammes, à la suite d'un acte criminel. Hitler dénonçant un complot communiste en profita pour prendre des mesures d'exception. C'est le début des années noires.

La foule regarde les flammes ravager le Reichstag à Berlin dans la nuit du 27 au 28 février 1933
Coupables communistes ou coupables nazis? Dans la nuit du 27 au 28 février 1933 un incendie criminel détruit le palais du Reichstag à Berlin. Il est imputé à un jeune maçon hollandais communiste, qui avoue avoir agi seul. Reconnu coupable de cet acte et d'attentat contre la sûreté de l'État par la cour Suprême d'Empire, il est condamné à mort au procès de Leipzig le 23 décembre 1933. Les quatre autres personnes inculpées sont acquittées.

Vers le totalitarisme nazi

Cet événement a lieu quelques semaines après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler et quelques jours avant la tenue d' élections législatives -prévues le 5 mars- dans un contexte de tensions et de violences: multiplication des intimidations et des agressions contre les adversaires politiques par les sections d'assaut (SA).
Le Reichstag à Berlin après l'incendie du 27 février 1933

Hitler, justifiant un complot terroriste bolchevique, fait procéder à des perquisitions aux domiciles de communistes notoires et à des arrestations. Dans son édition du 1er mars Le Figaro relève que la mesure d'exception la plus grave consiste dans la promulgation d'une ordonnance “pour la protection du peuple et de l'État”qui suspend un certain nombre d'articles de la Constitution. Elle “restreint la liberté individuelle, la liberté d'opinion, de réunion et de domicile, institue la censure postale et téléphonique, et autorise les confiscations en cas de jugement criminel”; “toutes les autorités régionales et municipales doivent obéir aux instructions du gouvernement central”; toute infraction ayant entraîné danger de mort sera punie de travaux forcés de six mois au minimum et d'emprisonnement en cas de circonstances atténuantes”... Ainsi les nazis utilisent cet incendie pour éliminer les forces d'oppositions politiques en réalisant de nombreuses arrestations. Et instaurer l'état d'urgence. Le 23 mars 1933 Hitler parvient à obtenir les pleins pouvoirs des nouveaux députés, nouvelle étape vers la mise en place du régime totalitaire nazi.
Si un incendiaire a bien été retrouvé sur les lieux du crime le soir même, pour certains des incertitudes persistent concernant l'identité du ou des véritables coupables. Selon les thèses défendues, la responsabilité incomberait à un individu isolé, aux communistes ou aux nazis. Mais en cette fin février 1933 la version des terroristes communistes semble acceptée...

Les communistes incendient le palais du Reichstag

Comme il était à prévoir, l'arrivée au pouvoir de Hitler et de son parti, les mesures draconiennes qu'il a prises contre les agitateurs révolutionnaires, l'intention qu'il a manifestée d'entreprendre une lutte à mort contre le marxisme, ont exaspéré toute la lie internationale. Les terroristes sont passés aux actes.
Ils ont commencé par incendier le palais du Reichstag; d'autres attentats sont prévus. L'enquête, dont on ne connaît pas encore les résultats, révélera sans doute les véritables origines de cet acte criminel auquel l'influence de Moscou ne doit pas être étrangère, et l'on peut s'attendre à des répressions particulièrement rudes. «Avec un poing de fer», a déclaré cette nuit Hitler.

Le sinistre

Un violent incendie s'est déclaré, hier soir, à Berlin, dans le palais du Reichstag. Le feu a éclaté à 21 heures. En peu de temps, l'ensemble du bâtiment était en flammes. De tous les points de la capitale, on pouvait voir le dôme central en feu. Très rapidement, tous les abords du palais parlementaire ont été barrés par la police, et les pompiers de Berlin, alertés, se sont rendus sur les lieux, s'efforçant de se rendre maîtres du sinistre. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Plusieurs milliers de personnes, massées dans les quartiers environnants et principalement devant la porte de Brandebourg, suivaient anxieusement les progrès de l'incendie, qui prenait des proportions de plus en plus grandes.
Le feu semblait s'être déclaré simultanément dans les quatre ailes du palais. On aurait reconnu dès le début vingt ou trente foyers alimentés à l'aide de bidons d'essence. Il est donc prouvé que l'incendie est dû à la malveillance. Les autorités ont tout de suite été convaincues qu'elles se trouvaient en présence d'un acte de terrorisme des communistes, qui ont sans doute voulu se venger de l'occupation du siège central de leur parti par la police de M. Gœring. Comme le bâtiment est à peu près désert après la fermeture des bureaux administratifs, on a admis que les incendiaires avaient eu tout le temps voulu pour préparer leur forfait. Le palais était fermé quand le feu a été découvert et les premières équipes de pompiers qui sont arrivées ont dû enfoncer la porte d'entrée pour pénétrer à l'intérieur. Le chancelier Adolf Hitler, le vice-chancelier von Papen, l'amiral von Levetzow, préfet de police de Berlin, et le premier bourgmestre étaient parmi les premières personnalités présentes sur les lieux.
Incendie du Reichstag le 27 février 1933:
vue sur la coupole de verre

Vers minuit, les pompiers paraissaient, dans une certaine mesure, avoir circonscrit l'incendie. Autant qu'on pouvait en juger de l'extérieur, les parties ouest et sud du palais n'avaient pas souffert, mais la salle des séances était entièrement détruite, ainsi que les couloirs et le vestiaire. L'on craignait l'effondrement de la grande coupole centrale.
Une information publiée dans la nuit par l'Agence Wolff a annoncé que des mesures très énergiques allaient être prises contre les communistes. La note qu'on peut considérer comme officielle disait qu'il fallait s'attendre à de nouveaux actes terroristes au cours des jours qui vont suivre. Et l'on apprenait en même temps que dans la nuit de samedi à dimanche une tentative criminelle avait été perpétrée pour mettre le feu à l'ancien palais impérial de Berlin. Un incendie allumé dans l'un des greniers a pu être rapidement maîtrisé. La police avait alors, paraît-il, acquis immédiatement la preuve qu'elle se trouvait en présence d'un attentat commis par les extrémistes de gauche. En ce qui concerne le Reichstag, d'après un premier rapport de la police, un individu arrêté a été trouvé possesseur d'un passeport néerlandais et d'une pièce d'identité émanant du parti communiste hollandais. Amené au poste de police de la porte de Brandebourg, il aurait aussitôt fait des aveux.

Mesures d'urgence

Au cours de sa visite dans le Reichstag incendié, le chancelier Adolf Hitler aurait déclaré «C'est un présage céleste, nous exterminerons cette canaille avec un poing de fer.»
Le gouvernement commissarial de Prusse s'est réuni d'urgence, sous la présidence du vice-chancelier von Papen, pour envisager les mesures rendues nécessaires par l'attentat communiste. Aucune décision n'a été prise encore, mais on peut admettre dès maintenant que des mesures draconiennes seront décidées contre le mouvement communiste en Allemagne. On s'attend même à son interdiction immédiate.
Le communiste arrêté est un jeune homme de vingt-quatre ans, nommé Van der Lubbe; d'après le rapport de police, les agents qui s'introduisirent les premiers dans le bâtiment du Reichstag, aperçurent un homme qui cherchait à s'enfuir. Ils le poursuivirent et parvinrent à l'arrêter. C'était Van der Lubbe, qui n'était vêtu que de son pantalon.
Marinus van der Lubbe, jeune maçon hollandais,
principal accusé dans le procès de l'incendie
du Reichstag à Berlin en 1933.

Il a déclaré, après ses aveux, qu'il n'avait été chargé par personne de commettre son acte, ayant agi de sa propre initiative, il se serait, a-t-il dit, servi de ses vêtements et de sa chemise pour en faire des chiffons qu'il imbiba d'essence pour mettre le feu dans différents endroits. Van der Lubbe est très calme et se comporte comme si rien ne s'était passé. Il a été conduit, à la fin de la soirée, à la préfecture de police où son interrogatoire sera poursuivi au cours de la nuit.

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